Jeunes adultes en détresse psychologique : le cas Matar Diagne

Le 11 février dernier, une nouvelle tragique a secoué le Sénégal.

Un jeune étudiant, Matar Diagne, a mis fin à ses jours.

Un drame qui aurait pu être évité.

Et si je t’en parle aujourd’hui, ce n’est pas juste pour raconter une histoire douloureuse.

C’est pour mettre des mots sur une réalité que beaucoup d’étudiants vivent en silence : le mal-être psychologique, l’isolement, la stigmatisation, et surtout… le poids du silence autour de la santé mentale au Sénégal.

Pourquoi la santé mentale est-elle encore taboue au Sénégal ?

Pourquoi est-ce si difficile de parler de santé mentale en Afrique ?

Parce que dans beaucoup de familles, d’écoles, de quartiers, on grandit avec cette idée que :

"Les problèmes mentaux, c’est pour les fous."

Ou pire encore :

"Tu exagères. Prie, et ça ira."

Cette vision empêche des milliers de personnes, notamment des jeunes, d'oser dire :

"Je ne vais pas bien."

L’isolement psychologique des jeunes étudiants : un mal silencieux

Matar, dans sa lettre d’adieu, partageait des mots forts.

Il disait qu’il se sentait isolé, incompris, jugé.

Qu’il avait essayé de parler, mais qu’on l’avait exposé publiquement.

Et depuis, il s’était enfermé dans le silence.

Ce qu’il a vécu, beaucoup de jeunes le vivent sans toujours le dire :

  • Sentiment de ne pas être à la hauteur

  • Incapacité à créer du lien avec les autres

  • Jugements brutaux : "Il est bizarre", "Il ne parle jamais", "C’est une mauvaise personne."

  • Moqueries, rumeurs, stigmatisation autour de leur mal-être

Quand le tabou autour de la santé mentale donne naissance à un cercle vicieux

Représentation simplifiée du cycle du tabou autour de la santé mentale en Afrique : ignorance, stigmatisation, silence, et négligence

Voici un cycle que j'observe souvent :

  • La santé mentale est un sujet tabou, donc on évite d'en parler. Et on la néglige.

  • Les gens ne connaissent pas bien ces sujets, car il n’y a pas assez d’informations ni d’éducation sur le sujet justement. Les jeunes ignorent qu’ils peuvent demander de l’aide, car personne ne leur a appris comment faire.

  • Ce manque de connaissance alimente ainsi la stigmatisation des personnes en souffrance, qui finissent par ne plus ôser en parler par honte ou peur d’être jugés..

  • Ce silence perpétue la négligence et l’ignorance, et ainsi le cycle continue...

Et ce cercle vicieux continuera tant qu’on garde la bouche fermée et les oreilles bouchées.

Pressions et souffrances psychologiques chez les étudiants

Voici des réalités que les étudiants (moi incluse) pouvons vivre.

A chaque fois, ce sont ces mêmes blessures qui ressortent :

  • Pressions scolaires démesurées : "Si tu échoues, tu es un raté."

  • Peurs et incertitudes liées à l’avenir : "Comment je vais trouver du travail ?"

  • Instabilité financière, manque de repères...

  • Comparaisons constantes avec ceux qui “réussissent mieux”.

  • Aucune écoute réelle dans les familles ou les universités.

Matar parlait aussi de tout ça.

Il disait qu’il avait l’impression d’être seul dans son monde.

Et surtout : qu’on lui avait collé des étiquettes sans même chercher à le comprendre.

L’histoire de Matar Diagne : un appel au réveil collectif

Ce jeune homme ne voulait pas "faire pitié".

Il voulait être compris.

Il voulait que son mal-être soit pris au sérieux, pas ridiculisé.

“Ne jugez pas mon acte. Laissez Allah en disposer, car Allah est miséricordieux.”

Il a écrit ça avant de s'en aller.

Et ces mots résonnent encore fort dans mon cœur aujourd’hui.

Comment aider un jeune adulte en difficulté psychologique ?

Tu me diras peut-être : "Mais on fait quoi alors ?"

Voici quelques pistes concrètes qu’on pourrait mettre en place dans nos écoles, lycées, universités :

1. Créer des espaces d’écoute anonymes et bienveillants

  • Des psychologues ou coachs accessibles gratuitement

  • Des lignes d’écoute spécifiques pour les jeunes

2. Sensibiliser dès le lycée à la santé mentale

  • Ateliers sur l’estime de soi, la gestion du stress, la confiance

  • Déconstruire les idées reçues : "Parler, ce n’est pas être faible."

3. Former les enseignants à détecter les signaux de détresse

  • Un regard peut parfois sauver une vie

  • Il ne faut pas “minimiser” les signes discrets

4. Favoriser les témoignages & campagnes de sensibilisation

  • Briser le silence passe aussi par des récits comme celui de Matar

  • Plus on ose en parler, plus on ouvre la voie à la guérison

En résumé

Aujourd’hui, je voulais te parler de Matar.

Mais en réalité, je te parle aussi de tous les jeunes étudiants au Sénégal et ailleurs en Afrique qui souffrent sans oser le dire. Parce que des Matar Diagne il y en a pleins. Mais j'aimerais que ceux-là, qu'on les sauve. Qu'ils ne passent pas à l'action car nous avons besoin d'eux.

Si toi aussi tu sens que :

  • Tu te sens isolé·e

  • Tu es épuisé·e mentalement

  • Tu vis des choses que personne ne voit

🧡 S’il te plaît, parle à quelqu’un.

Et si tu n’as personne, écris-moi. Je ferai mon possible pour t’aider au mieux.

A toi qui lis cet article...

Tu n’es pas seul·e.

Tu n’as pas à avoir honte de ne pas aller bien.

Et tu as le droit d’exister, d’être entendu·e, d’être soutenu·e.

🌱 La santé mentale est une priorité. Même si le monde ne le comprend pas encore.

Tu veux aller plus loin ?

J’ai créé un workbook spécial pour les jeunes qui se sentent perdus ou sans confiance.

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Ecrit par

Aïssatou Ngom

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